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c'est ma mère qui l'a dessiné et moi qui l'ai colorié
Par Séverine Sileig, le 20.10.2014
magnifique vraiment il n'y a pas d'autres mots
Par Maïté, le 20.10.2014
sublime poème d'amour
Par Maïté, le 20.10.2014
superbes paroles, superbe chanson
Par Maïté, le 20.10.2014
j'adore
Par Maïté, le 20.10.2014
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Date de création : 05.06.2014
Dernière mise à jour :
07.11.2014
161 articles
C’est la fin !
Pense à moi comme je t’aime (Francis Lalanne)
Promets-moi si tu me survis
D'être plus fort que jamais
Je serais toujours dans ta vie
Près de toi, je te promets
Et si la mort me programme
Sur son grand ordinateur
De ne pas en faire un drame
De ne pas en avoir peur
Pense à moi, comme je t'aime
Et tu me délivreras
Tu briseras l'anathème
Qui me tiens loin de tes bras
Pense à moi, comme je t'aime
Rien ne nous séparera
Même pas les chrysanthèmes
Tu verras, on se retrouvera
N'oublie pas ce que je t'ai dit
L'amour est plus fort que tout
Ni l'enfer ni le paradis
Ne se mettront entre nous
Et si la mort me programme
Sur son grand ordinateur
Elle ne prendra que mon âme
Mais elle n'aura pas mon cœur
Pense à moi, comme je t'aime
Et tu me délivreras
Tu briseras l'anathème
Qui me tiens loin de tes bras
Pense à moi, comme je t'aime
Rien ne nous séparera
Même pas les chrysanthèmes
Tu verras, on se retrouvera
On se retrouvera
On se retrouvera...
La voiture de police déboucha au moment ou la Fuego dérapa en manquant rater le virage et s’écraser contre une rangée de voitures en stationnement, mais le conducteur, qui semblait avoir repris le contrôle de son véhicule, continuait néanmoins à vive allure, à trop vive allure, en direction des travaux sur le rond point.
- Qu’est ce que c’est que ce dingue ? Ronchonna Henri. Il va se tuer s’il continue à cette vitesse ! Il va se retrouver droit dans la grue et s’il est un peu éméché il n’aura jamais le temps de freiner…
Instantanément, Marc alluma le gyrophare, la sirène et démarra à toute allure en coupant par une rue de traverse afin d’intercepter le chauffard, tandis qu’Henri, par mesure de précaution demandait des renforts par radio, on ne savait jamais à qui on pouvait avoir affaire à une heure pareille, et la manière dont le bonhomme conduisait prouvait qu’il n’était pas animé d’intentions pacifiques…
La Fuego, en effet, faisait embardée sur embardée, heurtant joyeusement les voitures en stationnement des deux côtés de la rue.
- Arrête ! Arrête ! Continuait à s’égosiller Michaël, qui n’avait pratiquement plus de voix. Il coupa la musique, mais d’un geste farouche, Kilian ralluma l’autoradio. Il avait les yeux complètement fous et Michaël voulut ouvrir la portière et sauter dehors, mais ou bien la portière était coincée ou bien il avait les doigts qui tremblaient trop pour y parvenir… Les flics ! Les flics ! Bordel ! Arrête, on va se faire avoir !
Mais il n’y avait rien à faire, Kilian ne réagissait plus, les gyrophares et les sirènes au lieu de le calmer le galvanisaient… et la grue jaune se rapprochait dangereusement !
Le visage d’Émilie apparut une nouvelle fois devant le pare brise. Je t’aime Kilian, attends que je grandisse…
- Non c’est trop tard ! Hurla t-il, c’est trop tard ! Tout est trop tard ! Ils ont tout gâché !
Kilian voyait maintenant nettement le visage de la petite Émilie, son sourire si doux, ses yeux bruns plein de tendresse, il les voyait aussi nettement que si la petite fille s’était trouvée devant lui.
- Émilie, murmura t’il, si bas que son ami ne l’entendit que marmonner des paroles indistinctes, Émilie, je ne veux pas attendre que tu grandisses, je ne veux plus attendre ! Viens avec moi là où on aura le droit d’être ensemble sans que l’on nous fasse du mal ! Tu le veux Émilie ? Tu le veux dis ?
Le visage dans le pare brise lui adressa un sourire encourageant et Kilian appuya à nouveau sur l’accélérateur, et cette fois prit de la vitesse sans heurter la moindre voiture.
Derrière lui, le gyrophare bleu se rapprochait dangereusement, mais les policiers avaient éteint la sirène, ils donnaient maintenant des coups de klaxon furieux !
- Ce dingue va se tuer ! C’est pas vrai ! Il faut l’arrêter!
Marc et Henri paniquaient à l’idée de l’accident qui devenait inévitable.
Un second gyrophare bleu qui arrivait d’une rue latérale, attira l’attention de Kilian ! Alors ces rats avaient demandé du renfort ? Mais ce gyrophare sembla tirer le jeune garçon de sa torpeur : apercevant les lampes clignotantes et les barrières annonçant les travaux, il réalisa aussitôt qu’il fonçait droit sur la grue et braqua de justesse dans un grand envol de gravillons en direction de la rue transversale dans laquelle il avait aperçu les lampes bleues clignotantes.
Michaël souffla de soulagement ! Il avait bien cru sa dernière heure venue! Quelle peur il avait eue ! Cette fois il était bien guéri de son envie constante de plus et encore plus de sensations fortes… Les flics allaient les arrêter, mais cette fois au moins il serait sincère en jurant que plus jamais il ne ferait de conneries…
Dans la première voiture de police qui suivait la Fuego, Marc dut faire appel à toute sa science de conducteur pour éviter les travaux et plus particulièrement la grue tellement mal éclairée ! Voyant la Renault braquer dans la rue d’où arrivaient des collègues, et entendant d’autres sirènes qui se rapprochaient et qui annonçaient d’autres renforts, il s’accorda le luxe de s’arrêter pour souffler un coup ! Henri et lui venaient d’avoir la peur de leur vie !
Marc s’apprêtait à redémarrer, car il ne pouvait pas s’accorder plus que quelques secondes de relâche, lorsqu’il freina bloc incapable d’en croire ses yeux…
A peine eut il tourné dans la rue transversale que Kilian appuya à fond sur l’accélérateur, Michaël sentit à nouveau des sueurs froides lui couler dans le dos ! La rue était trop étroite pour leur permettre de passer entre les véhicules en stationnement et la voiture de police. Les policiers semblaient l’avoir compris également…
Dans le second véhicule de police, Bruno freina brutalement. Ce malade était déchaîné, mieux valait le laisser passer, s’il ne parvenait pas à reculer assez rapidement il allait les tuer en se tuant lui même s’il les percutait de front et à cette vitesse !
- Grouille ! Recule ! Bégaya son collègue Philippe, aussi blanc qu’un mort.
Bruno enclencha la marche arrière, non sans faire grincer les vitesses, s’il calait, ils étaient perdus, lui, Philippe, Julien le môme qui apprenait son job et qui faisait aujourd’hui sa première nuit, et aussi le malade d’en face. Il maudit les propriétaires des véhicules garés le long du trottoir qui ne respectaient jamais les stationnements alternatifs…
Le visage d’Émilie apparut à nouveau devant le pare brise, Kilian ne voyait qu’elle. Il n’entendait même plus la musique de Shaoni. Il refusait que le visage de Justin s’intercale entre lui et sa petite sœur. Il n’entendait plus les hurlements de terreur de Michaël ni les coups de klaxon furieux de la voiture de police. Il ne voyait plus que les yeux d’Émilie qui s’éloignaient et derrière la petite fille un gyrophare bleu. Il fallait à tout prix rejoindre ce gyrophare avant qu’Émilie ne disparaisse encore une fois, avant qu’il ne la perde à nouveau !
Il savait qu’il avait perdu Justin parce que l’avenir qui se dessinait pour son ami était par trop différend de celui qui l’attendait lui, mais il ne voulait pas perdre Émilie une seconde fois ! Elle était là, elle l’appelait ! Elle était d’accord pour partir avec lui là ou plus personne ne pourrait les séparer, mais il fallait la rattraper avant les flics…
Enfin une place, Bruno voulut braquer à droite, derrière lui, le petit Julien se cramponnait au siège de Philippe en fermant les yeux…
La Fuego arrivait de plus en plus vite…
Derrière elle, impuissants et consternés, Marc et Henri fermèrent les yeux, la Renault lancée à pleine vitesse venait de percuter la voiture de police qui essayait désespérément de lui échapper en reculant. Le conducteur n’avait même pas freiné…
Les deux véhicules avaient littéralement explosés en se télescopant. De l’endroit où ils se trouvaient, Marc et Henri avaient pu voir toutes les vitres de la vieille Renault voler en éclat.
C’était fini ! Il ne pouvait pas y avoir de survivant après une collision pareille…
Les deux hommes se regardèrent, tous deux avaient la même pensée : leurs collègues ne pouvaient avoir échappé au massacre.
Marc et Henri blêmes, sortirent en tremblant de leur véhicule, tandis que la seconde voiture de patrouille envoyée en renfort s’immobilisait derrière les véhicules accidentés.
Des lumières s’allumèrent, des fenêtres s’ouvrirent, des gens penchaient leur tête au dehors, sortaient de chez eux.
Comme des zombies, Marc et Henri s’approchèrent en tremblant des deux voitures dont il ne restait pas grand chose. Marc fit machinalement un rapide signe de croix pendant que Henri jeta un coup d’œil à l’intérieur du véhicule de police. Dans le lointain on entendait les sirènes des ambulances appelées par la seconde patrouille.
A l’intérieur de la voiture de police accidentée seul Bruno bougeait faiblement, Philippe et Julien gardaient une immobilité tragique le masque de la peur qui les avait envahi à l’instant suprême… Pendant qu’Henri essayait d’ouvrir la portière côté convoyeur pour essayer de sortir Bruno, Marc ouvrit la portière de la Fuego.
- Oh putain c’est pas vrai ! Gémit-il en se mettant brusquement à vomir.
Christian, sortit du deuxième véhicule de patrouille, suivi par André et Fabrice. Tous trois étaient sidérés par ce qui venait de ce passer et qui dépassait tout entendement. Ce dingue avait emplafonné à mort et en exprès une voiture de police. Fabrice s’approcha de Marc qui avait l’air vraiment mal en point.
- Oh mon Dieu... Balbutia-t-il. Mais ce sont des gosses, ce sont deux gamins...
La 406 banalisée conduite par Tony se gara derrière les ambulances. Tony, Jean-Marc, Bob et Christian sortirent de la voiture, et se regardaient, incrédules face au cauchemar qui se déroulait devant eux.
Les ambulances et les pompiers étaient maintenant sur place. Les corps de Julien, jeune stagiaire de dix-neuf ans et de Philippe, père de famille de quarante-six ans furent désincarcérés du véhicule de police disloqué et placés dans des sacs en plastique avant d’être acheminés vers la morgue.
De la voiture accidentée, les pompiers extirpèrent Michaël qui gémissait faiblement. A l’instant où les ambulanciers le posèrent sur la civière, Bruno rendit son dernier soupir en agrippant la main de son collègue Henri qui avait le visage baigné par les larmes.
- Quel gâchis ! Putain quel gâchis ! Explosa le responsable de la brigade des sapeurs pompiers après avoir éteint le début d’incendie de la Fuego. Grouillez vous d’emmener celui là à l’hôpital ! Jeta-t-il l’air inquiet en indiquant Michaël qui gémissait de plus en plus faiblement.
- Trop tard, on est en train de le perdre ! Riposta le médecin qui accompagnait l’ambulance.
Pour Kilian il était déjà trop tard, les yeux ouverts sur l’éternité le jeune garçon souriait à l’image d’Émilie qu’il avait emportée dans la mort.
Carpentras, le 23 septembre 2014
Zooki
Mon Cheval Est Mort: